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Séance programmée et présentée par Guilherme Machado

 

Filmer (pour) le travailleur

​Guilherm Machado prépare un doctorat. Sa recherche porte sur des images qu'on appelle utilitaires, standardisées, sans auteurs; images produites ou commandées par des entreprises ou par l'administration publique pour constituer les cadres de visibilité du "travailleur". Loin des lieux d'exhibition de l'art, elles circulent plutôt dans les écoles, les usines, les prisons.

"Comment peut-on analyser ces images? Quel intérêt présentent-elles? Par une brève analyse des films programmés, je vais chercher à montrer que de telles images ne se réduisent pas à des outils de transmission d'informations dans les structures de pouvoir, elles façonnent les pratiques mêmes d'action qui définissent ces structures. Le cinéma, en tant que technique de découpage visuel reproductible, a été l'une des principales méthodes de protection des corps dans des environnements à risque comme l'usine: il diffuse des schémas de perception du lieu de travail, des guides de l'attention de l'ouvrier, grâce auxquels l'administration assure une prudence collective, en même temps que l'ouvrier se sent d'autant plus protégé qu'il intègre ce système de rationalisation promu par les films." Guilherm Machado

Poussières

(1954) Georges Franju pour l'Institut national de sécurité - copie 16 mm - 21 min.
La productivité

(1954) dessin animé de Jacques Asséo dans le cadre du plan Marshall

copie 16 mm - 4 min.
Organisation et manutention de l'industrie

(1955) dans le cadre du plan Marshall - copie 16 mm - 10 min.
Organisation rationnelle du travail

(1959) Jean Bélanger pour l'Enseignement technique (usine Renault)

copie 16 mm - 11 min.
Les Aventures de Toto l'arpète

(1955) - dessin animé d'André Rigal pour l'Institut national de sécurité

copie 16 mm - 8 min.

Jeudi 14 décembre à 17h, salle 49,

université Sorbonne nouvelle - Paris 3

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